2022 : Le réseau «Matu» est en place
Les analyses très précises qui sont réalisées deux fois par semaine dans chaque secteur viticole de la Champagne.
Depuis une semaine, des prélèvements sont réalisés dans les vignes et étudiés pour pouvoir prévoir la meilleure date de début des vendanges.
Le compte à rebours est lancé. Les viticulteurs champenois abordent la dernière ligne droite avant la récolte. Une récolte qui fera date sans aucun doute, à plusieurs titres, mais le principal sera certainement le très faible rendement. « Mon père n’a jamais vu cela en trente ans ! » s’émeut d’ailleurs Émilien Lamoureux, du champagne Lamoureux-Vincent.
Après le gel, les maladies et la météo ont donné beaucoup de fil à retordre aux vignerons et anéanti l’espoir de satisfaire au rendement de l’appellation, soit 10 000 kg par hectare fixé en juillet. « On pense plutôt à 3 000 kg, mais c’est très hétérogène » , consent Pascal Morel. « Année en 1, année de rien ! » , renchérissent fatalistes autour de lui plusieurs autres vignerons des Riceys.
Prélevés sur treize parcelles différentes (CRIEUX 41B, CHAMPMARGOT 41B, CHAMP-MECHIN 41 B, DAGONET 3309, Grand Fontaine LAVAT SO4, CHAMPON 41B, FRAGNOY SO4, HERMITAGE, NOGENT 41B, BOUCHON 41B, VAL MASSON 41B, CORAY 41B, LA VELUE), les raisins sont observés, pesés, pressés et les jus analysés. Toutes les données sont consignées et transmises au niveau champenois.
« La grandeur de la Champagne est de se construire dans ces périodes difficiles.
C’est collectivement que nous nous en sortirons »
Laurent Panigai
En fin de semaine, fortes de nouveaux résultats de prélèvement, les instances champenoises vont pouvoir établir la liste des dates de début de vendange. Ensuite, le vigneron décidera en fonction de ses propres parcelles la bonne heure pour mettre les vendangettes en action.